Walk in my footsteps

Souvenirs d’une vie à New York, je ne peux détacher mes pensées d’Ira (non pas Ira Garfunkel ! et son compère Paul Simon) et des ses conseils avisés dont celui de m’inscrire a NYU en formation continue, et ses interventions auprès du corps médical et familial de Long Island pour affirmer et consolider mon mariage.

Tout d’abord installé à Brooklyn, j’avais, quand nous allions rendre visite, le plaisir de discuter avec le portier de leur immeuble originaire d’Haïti et parlant le français créole. A cette époque, Ira travaillait encore à la PJ de Manhattan, traquant la criminalité en cols blancs venue d’Asie, et l’appartement petit qu’il occupait avec Kathi Levitan et leurs filles, Anna et Rebecca, reflétait un univers de livres, de réflexions et d’amour de la Chine.

Ira, avocat, fils d’un policier, était aussi diplômé de l’université de Yale en Chinois.

Puis, ce fut le départ pour Orchard Place à Providence (RI) dans une grande maison, Ira ayant reçu l’accord tant attendu pour être adjoint au procureur du tribunal de Providence. J’ai le souvenir d’une maison pleine de livres, et ceux de Kathi qui étudiait pour devenir sage-femme. Une lithographie de Daumier (relative au procès, une caricature) qu’il était très fier de me montrer.

Par la suite, il a travaillé comme spécialiste de programme en droit pour la Chine à la Fondation Ford, il a effectué plusieurs voyages en Chine avec sa famille, et il est aujourd’hui co-directeur de l’Institut de Droit USA-Asie à NYU avec le Professeur Cohen. Ensemble, ils ont organisé la libération de Chen Guangcheng, l’avocat autodidacte aux pieds nus et aveugle, et de sa femme et ses enfants. Tout cela a été largement diffusé par les médias américains, et l’avocat chinois est aussi venu avec son épouse pour présenter son livre en France. The law is blind, disait Ira.

De nombreux articles parus dans le New York Times et dans le New York Review of Books témoignent de son engagement.

Un beau parcours, le goût du risque, téméraire et droit, lucide sur les conséquences des attentats du WTC, intelligent et d’une grande finesse, interprète du dissident chinois pendant son séjour à NYU.

Kathi Levitan a passé son diplôme de sage-femme et publié sa thèse à Yale sur Nina Gage, une infirmière américaine en Chine. Elle a aussi travaillé en tant que sage-femme dans un hôpital à Pékin et auprès des expatriés de l’Ambassade des Etats-Unis à Pékin.

Quelques photos de notre vie de famille, et d’Ira que j’ai pris au long des années à Providence, à Fair Lawn, à Brooklyn. Le nom de Belkin veut dire « écureuil » en russe. Mais quand il déposait son insigne de superflic sur la table d’entrée, il n’avait rien d’un écureuil….mais toujours souriant et zen.

Je dois aussi à Ira, l’honneur d’avoir pu participer à des évènements familiaux à la synagogue de Brooklyn.

Nina Diadamia Gage was born in Brooklyn on 9 June 1883 and grew up in New York. In 1905 she graduated from Wellesley College where she was a member of the missionary committee. She then went to the Roosevelt Hospital School of Nursing in New York, became a fully qualified registered nurse in 1908, and gained some experience as a night supervisor there. Her older brother Brownell (later Rev. Brownell Gage) and his wife Helen Howe Gage (who later qualified as a doctor) had been at the Yale-in-China mission in Changsha, Hunan since about 1904. Nina Gage went there in 1909 and began work as a dispensary nurse.