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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 19:49

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Il y avait dimanche dernier, sur l'île Saint Louis,

Une foule de parisiens occupée à regarder un clown.

Il portait sur sa tête un aquarium avec des poissons rouges.

Et je me suis arrêtée pour regarder ce coucher de soleil sur la Seine,

Magique, bleue outremer, et le ciel rose entourant la silhouette ronde

du Panthéon.

 

Combien de fois me suis-je arrêtée en 10 ans à cet endroit? Souvent, si souvent,

Le regard au loin, ils étaient là, aériens, amoureux, vénérables, attachants,

Mes parents.

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Une humble goutte d'eau, un nuage, un oiseau, les occupent tout un jour,

Avec ces mots que dit l'esprit à la nature, sur ce chemin de terre rouge,

Attentifs aux bruits qui parlent tous un peu dans le hameau,

Vous qui les connaissez un peu, vous qui les avez vus souvent,

Dites-leur à mes parents,

Que je pense à eux,

Que je suis pleine d'oubli,

Comme eux de silence,

 

Plus loin, dans la rue de l'ile Saint Louis, il avait une porte grise close, ajourée,

Et plus loin, cette peinture où une porte s'ouvrait sur un cabriolet rouge,

Posé sur un sol en damier, invitant la passante que j'étais à savourer du cœur,

 

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Plus loin encore, la vitrine d'un magasin trompait l'œil, le bon, sur un parterre

De petits animaux: souris, souris grise, chien, chat, et même des êtres humains.

Pensive, le front baissé, le regard dans le bleu sombre de la rivière,

Je me suis accrochée à ces grands arbres qui frissonnent toujours,

Clairières, vallons verts, forêts sombres et douces des Vosges,

J'ai chassé loin de moi toute pensée triste,

J'ai rejoint la pierre où court un scarabée,

La foule des guerriers anciens,

Les visages pétris dans la roche,

Les chemins comme des rubans de satin,

 

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Aux lisières lointaines, les cerfs ont bramé,

Au fond du ciel,

J'ai rejoins mes parents,

Près de la petite chapelle aux murs roses,

Là où court le chemin vers la foret des celtes,

J'ai déposé mes trésors,

Quelques coquilles de marrons,

Dans la paume de leurs mains.

 

Ils étaient si heureux, si beaux,

Comme un soleil qui s'épanche,

A midi sur la terrasse,

Caresse le sourire enfantin,

La petite robe en vichy rose et blanc,

La petite fille que je suis,

Assise près de la ruche aux abeilles,

Si petite, si petite.

 

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