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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 15:38

Les biennales et triennales à travers le monde se multiplient, chacune tente d’être la nouvelle synthèse des scènes dites internationales ou répond à une thématique d’architecture ou d’urbanisme. La Biennale d’Architecture d’Orléans est, quant à elle, une « biennale de collection » construite comme une rencontre des mémoires : les mémoires constituées – les œuvres de la collection – et les mémoires à venir – celles des architectes invités.

La Biennale d’Architecture d’Orléans, héritière d'ArchiLab, présentera les regards croisés de 45 architectes contemporains sur nos manières de construire un monde commun, un monde des proximités. Il s’agira de les questionner sur leur manière d’aller marcher dans nos rêves et nos peurs pour revenir et conter notre histoire. Les œuvres produites par les architectes invités seront, parfois des dialogues avec l’histoire, d’autrefois des tensions avec le présent. Le futur sera la part du rêve, celui que nous devrons partager, celui que nous devrons traverser. Ce rhizome, de dialogues, de tensions et de rêves, formera le parcours de la Biennale qui se déploie à travers le territoire : Médiathèque d’Orléans, les Turbulences, la Collégiale Saint-Pierre Le Puellier, les Vinaigreries Dessaux, le Théâtre d’Orléans et la rue Jeanne D’arc. Et à l’échelle de la Région : les Tanneries (Centre d’art contemporain) à Amilly, Galerie la Box-ENSA à Bourges, Transpalette (Centre d’art contemporain) à Bourges. Le « réel » – l’urbanisme, les rues, les bruits, les murs, les odeurs… – devient ainsi partie prenante de la narration globale.

La discussion ainsi mise en place entre « les anciens et les modernes », entre la fiction et le réel, est traversée par trois figures : Guy Rottier, Demas Nwoko et Patrick Bouchain.

À Guy Rottier, nous consacrons la première grande monographie pour activer à nouveau l’absurde, la radicalité, la transgression, mais aussi une « tendresse subversive » comme moteur de l’innovation en architecture et en urbanisme.
Avec Demas Nwoko, c’est l’Afrique qui est en dialogue. Le focus qui lui est consacré, ainsi que le symposium sur l’architecture africaine sont l’occasion de tracer un récit de l’art et de l’architecture en Afrique depuis les années 1950 et espérer ainsi échapper aux phénomènes de modes.

Patrick Bouchain est notre invité d’honneur. A l’occasion d’une donation de l’ensemble de son archive au Frac Centre-Val de Loire, nous donnerons à voir sa première rétrospective. A travers son œuvre, la Biennale se veut un lieu pour voir et rencontrer les œuvres, mais également un espace de dialogue et d’échanges : le visiteur sera accueilli dans un « Haut lieu de l’hospitalité » conçu par Patrick Bouchain. Il y découvrira un « abri de l’écrit » pour une histoire de l’architecture écrite avec l’architecte et sociologue Pierre Frey, une université populaire, une île pour les enfants et un « espace public ».


On l’aura compris, la Biennale traverse les territoires, de la région et de la ville, tout en traversant les rêves et les altérités des architectes et artistes. Comme une architecture, elle est un dispositif de ritournelle entre fiction et réalité.


Finalement, cette première édition de la Biennale d’Architecture d’Orléans est sous tendue par l’espoir que le visiteur soit traduit lui-même en œuvres lorsqu’il passera dans les différents espaces et lieux investis par cet évènement.

Texte copyright du Frac Centre Orléans

 

Marcher dans le rêve d’un autre. Biennale d’Architecture d’Orléans.
FRAC - Orléans Centre

FRAC - Orléans Centre

Dans la rue Jeanne d'Arc

Dans la rue Jeanne d'Arc

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