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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 12:22

Taranis, Dieu de la mythologie celtique gauloise, serait principalement le dieu du ciel, de la foudre et du tonnerre.

Dans la mesure où il porte très souvent une roue, si celle-ci est interprétée comme roue solaire, il pourrait être un dieu du Soleil. Mais cette roue peut aussi être interprétée comme roue cosmique, le ciel des étoiles tournant autour de l'axe polaire. Ou également comme roue du char du tonnerre, cause du bruit qui ébranle le ciel et accompagne la foudre (il faut être prudent avec les interprétations des symboles en l'absence de textes mythologiques explicites).

 

Son culte est attesté en Grande-Bretagne, en Rhénanie, en Dalmatie, en Provence, en Auvergne, en Bretagne et en Hongrie. Ses premières représentations prennent forme peu avant la conquête romaine. Sous l'influence de ses voisins, la Gaule commence à représenter ses dieux sous formes de statues et leur élève des autels et des lieux de cultes plus importants que jadis.

On a retrouvé sept autels consacrés à Taranis, tous portant des inscriptions en grec ou en latin, à travers l'Europe continentale. On peut aussi mentionner lechaudron de Gundestrup (200 ou 100 avant Jésus-Christ) retrouvé au Danemark. Ce chaudron est une des plus belles pièces illustrant, entre autres, le grand Taranis.

Ce dieu serait le plus souvent représenté comme un homme d'âge mûr, barbu et viril.

Ses attributs distinctifs sont la roue solaire, un sceptre et des esses (éclairs).

Il est parfois accompagné d'animaux : cheval (animal au rôle psychopompe) aigle ou serpent.

 

 

 

Taranis

Taranis

Dans les Vosges, le Donon offrant un point de vue exceptionnel dans toutes les directions, il a été utilisé dès le néolithique plutôt comme un « refuge » temporaire que comme un habitat permanent, dès le IIIe millénaire av. J.-C.. Des haches et marteaux de pierre polie ont été découverts, notamment lors de travaux forestiers.

Dès le xixe siècle, des trouvailles en matériels protohistoriques avaient été faites : hache à talon et couteau de l'Âge du bronze, mais sans grandes précisions de lieu. Au xxe siècle, des tessons (attribuées à l'Âge du bronze) ont été découverts au sommet, ainsi que des meules plates de l'époque hallstattienne (ce qui démontre une occupation moins temporaire) ; ces dernières indiquent également une culture de céréales proche du Donon ou l'apport de grains provenant de zones de production peu éloignées.

Il fut l'objet et un lieu de culte, vraisemblablement dès la fin de la protohistoire mais c'est essentiellement du IIe siècle et IIIe siècle. que date le sanctuaire gallo-romain ; l'essentiel du matériel (bâtiments, sculptures) date de cette époque.

Aux époques celtes puis gallo-romaines, plusieurs cultes y furent successivement célébrés : TeutatèsMercure. Le dieu à l'anguipède est très représenté au Donon mais, dans l'état actuel des recherches, aucun n'a été trouvé vers le sommet, sans doute attribué à Mercure (ce qui est relativement classique à l'époque romaine). Parmi les stèles retrouvées de Mercure avec le caducée et la bourse, une seule représente le dieu au cerf. Le Mercure gallo-romain recouvre en fait, sur le plan régional, un dieu gaulois, un Teutatès, dieu protecteur du peuple et la communauté. Une inscription, imparfaitement connue : Mercure Vogesus, indique peut-être que ce dieu au cerf est une forme de ce Vogesus. Plusieurs inscriptions et dédicaces indiquent également d'autres objets de célébrations : TaranisHécate, Jupiter, etc.

Comme en d'autres lieux, les populations du Moyen Âge se regroupaient, en dépit de la christianisation, pour se livrer à des cultes et des pratiques (vénération de rochers, de source, travestissements des hommes et des femmes en cerfs et en biches, etc.), ce qui était en contradiction avec la nouvelle religion que répandaient les moines des nombreuses abbayes s'installant dans la région en ayant pour but l'évangélisation des populations régionales.

Les voies et chemins servaient également, en dehors des échanges commerciaux, aux pèlerins se rendant au sanctuaire du sommet du Donon. Ces pèlerinages semblent avoir été relativement limités aux populations régionales : pour l'époque (fin de la Tène, époque romaine), essentiellement les Triboques (Brumath), les Médiomatriques (Metz), les Leuques (Toul).

Un bâtiment imitant un temple gréco-romain a été érigé au sommet en 1869 pour abriter diverses trouvailles archéologiques. Il est l'œuvre de l'architecte colmarien Louis Michel Boltz, le docteur Bédel, médecin cantonal, en étant l'initiateur. Le temple dans sa rusticité présente un caractère indiscutable. Quatre pilliers (monolithes de section carrée), sur deux travées de profondeur, supportent une lourde toiture de dalles de pierres du type en « tas de charge ». Une certaine inspiration mégalitique inspire cette construction. Ce « temple » reste néanmoins l'emblème de ce lieu.

Le temple de Donon

Le temple de Donon

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